Dans la nuit du 26 mars 1996, 6 moines du monastère de Tibhirine qui en comptaient huit, ainsi que le prieur de l’annexe du monastère au Maroc, étaient enlevés dans des circonstances jamais éclaircies.

Les 7 moines ont été probablement assassinés dans la nuit du 21 mai 1996. Ils ont été décapités et seules leurs têtes ont été ensevelies le 4 juin dans le cimetière du monastère, après des funérailles solennelles dans la cathédrale d’Alger. Les circonstances précises des 56 jours de détention et de leur mort restent encore partiellement enveloppées de mystère.

Leur choix de rester en Algérie, malgré un climat croissant de terreur, avait mûri en commun, après une visite intimidatrice d’un groupe armé la nuit de Noël 1993. Cette décision libre exprimait leur volonté de rester ensemble, partageant avec les voisins les dangers de la violence qui frappait surtout les plus démunis. Ils se voulaient, en solidarité avec la petite communauté ecclésiale, donnés à Dieu et à l’Algérie et offerts, comme le Christ, pour le salut du peuple.

Ils savaient qu’ils allaient vers la mort et ils l’acceptaient sans réserve. L’offrande de leurs vies et le pardon des agresseurs sont témoignés de façon merveilleuse dans le testament du prieur, dans l’agenda du maître des novices et dans les lettres des autres frères à leurs familles.

 

Ces 7 frères, très divers entre eux, étaient unis par l’amour envers le peuple algérien, le respect de l’Islam et le désir de la pauvreté. Cette seconde vocation, branchée sur la grande vocation chrétienne et cistercienne, les a conduits à témoigner ensemble de la Pâque du Seigneur par l’offrande de leur vie.

 

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