Un de ses anciens élèves : « C’est avec consternation que j‘ai appris la nouvelle de l‘assassinat du Fr. Henri Vergès qui a été́ mon professeur. Il a passé des années dans ma ville. Nous l’avons tous connu par son caractère plein de moralité ou par son goût du métier (professeur de math). Comment pourrions- nous l’oublier et oublier son humanisme...Croyez-moi, messieurs, l’humanité́ toute entière s’enorgueillit de l‘existence de telles personnes et s’endeuille en les perdant...Aucune religion, aucune conscience n’approuve le crime dont il a été́ victime. Le regretté Henri Vergès a vécu parmi nous dans le respect de l’islam et des musulmans… »

Frère Christian de Chergé : « Sa mort me paraît si naturelle, si conforme à une longue vie tout entière donnée par le menu. Il me semble appartenir à la catégorie de ceux que j’appelle « les martyrs de l’espérance », ceux dont on ne parle jamais parce que c’est dans la patience du quotidien qu’ils versent tout leur sang. »

 

Cette dernière expression s’éclaire par la fin de l’homélie du 17 juillet 1994 : « Selon l’adage soufi, « Paul-Hélène et Henri n’ont pas attendu de mourir pour mourir ; ils n’ont pas attendu les persécuteurs pour s’engager dans le martyre, réinventant ainsi, au creux des masses, ce que les moines allaient chercher dans les déserts après l’âge des persécutions : « le martyre de l’espérance ».